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                         Chair 
                          de lune 
                        Dimanche 
                          Polémil tango 
                          FleurE 
                          Petit matin glauque 
                          Pion 
                          Jure-moi que j'ai tort  
                          Monsieur jacques 
                          Jeanne 
                          Chacun 
                          La chansonnette à 2 
                          balles 
                          Promesse 
                          Entre parenthèses 
                        Dimanche 
                          chez 
                          nous c'est tous les jours dimanche 
                          chez nous c'est nulle part et partout 
                          plus on progresse moins on avance 
                          ce monde il est pas fait pour nous 
                        la 
                          folie n'a pas de frontières  
                          les gens se croisent et leurs idées 
                          si y'en a des qui font la guerre 
                          c'est qu'ils ne savent plus s'amuser 
                        les 
                          océans sont indécents  
                          mais les continents se contiennent 
                          autant en emporte le vent  
                          les maisons et ceux qui se plaignent 
                        une 
                          volée de pigeons d'argile  
                          passe entre deux anges égarés 
                          les balles des tireurs agiles  
                          tuent un des deux auréolés 
                        les 
                          embaumeurs ont le coeur joie 
                          tant qu'il y a des tombes à remplir 
                          les pompiers ne travaillent pas  
                          quand les pyromanes soupirent 
                        ma 
                          ville est jolie dans les flammes 
                          les femmes ont réduit leurs tenues 
                          très belle journée pour rendre l'âme 
                          d'ailleurs on se pend dans les rues 
                        ici 
                          et là les gens se lancent  
                          en bas des ponts en bas des chaises 
                          mais nous on boit on s'en balance 
                          le monde est beau les oiseaux baisent 
                        une 
                          fillette au coeur volage  
                          m'a laissé entrer dans sa cour 
                          à la télé ça sent l'orage 
                           
                          et dans la rue y'a les tambours 
                        demain 
                          y'aura la guerre civile 
                          et toutes les poules auront des dents 
                          les vilains f'ront péter ma ville  
                          et un âne sera président 
                        chez 
                          nous c'est tous les jours dimanche 
                          chez nous c'est nulle part et partout 
                          plus on progresse moins on avance 
                          ce monde il est parfait pour nous 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury et Polémil Bazar 
                        Polémil 
                          tango 
                          c'est 
                          des histoires et des bobards 
                          quand les musiques avale-cafard 
                          tanguent au hasard une fois ce soir 
                          laisse-toi surprendre et même avoir 
                          y'a pas d'lézard dans not'bazar  
                          de l'or dans chacun des tiroirs 
                          et bien des "ar" aléatoires  
                          vaut mieux s'laisser aller à croire 
                          allez! à boire 
                        sur 
                          les boulevards des grands trottoirs 
                          ça bouille bizarre de gens hagards 
                          de chiens bavards qu'ont pas d'égards 
                          pour les clochards ni les costards 
                          sur l'échafaud y'a la fanfare  
                          le cauchemar de vos idées noires 
                          faites le grand saut entrez sans voir  
                          c'est tout là-haut... 
                        c'est 
                          la fanfare aléatoire  
                          avale-cafard et bouilles bizarres 
                          sacré pétard quand ça démarre 
                           
                          ça nous mènera bien quelque part 
                          tonton bavard sort ses dollars  
                          et ses cigares et sa guitare 
                          ce soir tout rime avec bazar  
                          pour un tango 
                          tango ringard 
                          tango plumard  
                          tango bazar 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury et Polémil Bazar 
                        Fleure 
                          je 
                          cambriole des bagatelles 
                          et dégringole un air joyeux  
                          sur un comptoir on en voit peu 
                          des gens qui volent sans leurs ficelles 
                          et qui rigolent un tant soit peu  
                          quand y picolent un temps sérieux 
                          et puis qui dansent qui dans sa tête 
                          raide rompue s'en balance  
                          qu'on s'emballe en sornettes? 
                          c'est des fleurs bleues quand il vient nous gonfler 
                          la voile 
                          cet air salin lui qui fait' hérisser les poils 
                          à tant chercher le ch'min pour où qu'sont 
                          les étoiles 
                        ça 
                          fait des astres des ans des lunes et peu de nuits 
                          de perséides et peu trop peu de foi t'as la bile 
                          qui fuit 
                          c'est ton audace on l'a vue traîner dans la nuit 
                          ton innocence avec aussi ta cohérence et te voici 
                          nu sur la glace comme un sentiment d'être en vie 
                          comme un sentiment d'être autrui, 
                          commun sentiment d'être cuit 
                        vois 
                          comme on pense qu'on se démène 
                          à devenir encore un peu ce qu'il faudrait pour 
                          être heureux 
                          ravis la chance c'est des je t'aime 
                          et des roses plantées dans les yeux 
                          tous ces refrains pourtant joyeux 
                          à trois on danse à deux on gêne 
                          et seul on panse 
                          et conséquence quand c'est combien qu'on s'aime? 
                          c'est des peurs bleues quand il vient nous casser la 
                          voile 
                          cet air salin lui qui fait' hérisser les poils 
                          à pas trouver le ch'min par où qu'c'est 
                          les étoiles 
                        tous 
                          à vos masques je dirai vrai et puis partez 
                          je dirai faux et puis restez d'ailleurs c'est moi qui 
                          m'en irai 
                          faire des grimaces à des singes un peu moins 
                          polis 
                          tondre les moutons de mes nuits crever l'hyène 
                          et sa furie 
                          nu sur la glace comme un sentiment d'être en vie 
                          comme un sentiment d'être autrui 
                          commun sentiment d'être cuit 
                          coeur chessé c'est joli... 
                        allez 
                          on danse c'est pas la peine 
                          t'as l'air qu'on t'appellerait monsieur 
                          fallait pas me prendre au sérieux 
                          souris la chance paraît qu'elle t'aime 
                          qu'elle a mis tes roses au milieu 
                          de celles des autres on a vu mieux 
                          mais bon ça chante alors ça baigne 
                          et ça ne compte plus ni vente ça s'enchante 
                          et ça sème 
                          c'est des coeurs bleus qu'on met pour colmater la voile 
                          quel air malin nous passe un refrain qu'on avale? 
                          qu'arrive à rien qu'arrive à pied qu'arrive 
                          à poil 
                          c'est fleurs au poing qu'on ira s'offrir aux étoiles 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury et Polémil Bazar 
                        Petit 
                          matin glauque 
                          elle 
                          voulait bien et moi bien sûr j'avais envie 
                          alcool aidant les choses se sont un peu précipitées 
                          je n'sais combien de fois, ni comment ni son nom 
                          je n'me souviens de rien que d'odeurs et de sons 
                          on aurait pu parler des gens et des choses 
                          mais on a oublié que tout n'est pas rose 
                        dehors 
                          sous un ciel stoïque étrangers maladroits 
                          se battaient comme des fauves au cirque des misères 
                          j'en ai pris plein la gueule 
                          moi le requin chagrin océan de cynisme 
                          au petit matin glauque regrettais soudain 
                          ne pas avoir parlé des gens et des choses 
                          et d'avoir oublié que tout n'est pas rose 
                        subséquemment 
                          j'en conclus que dalle et pourtant 
                          j'y songe un peu parfois souvent 
                          j'éponge un voeu de peu de foi malgré... 
                          déferle vague à l'âme et marée 
                          de culs sages 
                          épaves de passage amoureux diaphanes 
                          refusaient de parler des gens et des choses 
                          et voulaient oublier que tout n'est pas rose 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury et Thierry Gateau 
                        Pion 
                          oh! 
                          toi le visage pourvu d'atouts que rien n'afflige 
                          où te rencontres-tu par mille doux vertiges? 
                          apparence de nu, âge de naître flou 
                          soulage l'ingénue de paraître à 
                          mon cou 
                          pas celui de minuit que les clochers proclament 
                          plutôt des ans celui-là même qui 
                          dame 
                          le pion le premier le pionnier 
                          l'indomptable ressoud d'où rien ne survient plus 
                          sans cheval ni fou ni sous langue fourchue 
                          ce printemps vous va bien ce chagrin me ravit 
                          nul âge de repaître z'orages z'envies 
                          image te pénètre et te croyait sans vie 
                        et 
                          si demain il fait encore faim que tout gâche 
                          faudra pas s'étonner questionner qu'on se fâche 
                          à vous voir lovée vérolienne marquise 
                          que le vent vous bat bien que les bourgeons défrisent 
                          l'obscène à mon cou pendue charmante infâme 
                          tout baigne malgré vous chez ce printemps qui 
                          dame 
                        oh! 
                          toile visage pourvu d'atouts qu'un rien afflige 
                          où te rencontres-tu par mille doux vestiges? 
                          arrogance de nues rage de n'être qu'où 
                          c'est l'orage venu s'acharner sur le coup 
                          de minuit demie-vie tous ces rochers qui crament 
                          et tant d'ans pour un oui c'est désormais 
                          quidam le pion l'écorché sacrifié 
                          probable qu'on s'en fout car la reine est repue 
                          en cavale le fou sur des chevaux foutus 
                          ce n'est qu'un pion de moins ce n'est qu'un roi de plus 
                          à se coucher sans tête au printemps qui 
                          fait nuit 
                          je vous enverrai paître et nous enterrer cuits 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Thierry Gateau 
                        Jure-moi 
                          que j'ai tort 
                          pourquoi 
                          faire aujourd'hui ce qu'on peut remettre à demain? 
                          pourquoi courir lorsque l'on sait qu'on a déjà 
                          raté le train? 
                          à quoi bon rester sobre et à quoi bon 
                          se lever tôt? 
                          tant que le corps absorbe tant qu'on a la peau sur les 
                          os 
                          regarde-moi dans les yeux et jure-moi que j'ai tort 
                          regarde-moi dans les yeux donne-moi des remords 
                          déshabille-toi un peu fais respirer ton corps 
                          j'ai dans la tête un petit jeu 
                          qui ne demande aucun effort ou si peu 
                        que 
                          nous vaut la parole 
                          cependant que le geste prend tout son sens? 
                          que ne s'achèvent les années folles 
                          fruits d'une éternelle insouciance 
                          un peu de plomb dans l'aile mais toujours plus haut 
                          qu'hier 
                          par les deux bouts de la chandelle par tous les trous 
                          les fous 
                          et sur tous les airs 
                          regarde-moi dans les yeux et jure-moi que j'ai tort 
                          regarde-moi dans les yeux donne-moi des remords 
                          déshabille-toi un peu fais respirer ton corps 
                          j'ai dans la tête un petit jeu 
                          qui ne demande aucun effort ou si peu 
                        bien 
                          sûr ça n'a rien à voir avec la grande 
                          révélation 
                          j'avoue qu'ça mène un peu nulle part 
                          c'est trop facile t'as bien raison 
                          mais où t'as lu qu'il faille souffrir? 
                          quel mérite a donc ta vertu? 
                          on n'commence jamais à vieillir 
                          que lorsque l'on s'avoue vaincu 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury et Polémil Bazar 
                        Monsieur 
                          jacques 
                          dehors 
                          il fait lamentable dehors il fait misérable 
                          dehors il fait peu aimable mais c'est rien à 
                          comparer dedans 
                          dehors il tonnerre de brest dehors il relent de peste 
                          dehors chagrin de l'est mais c'est rien à comparer 
                          dedans 
                        sans 
                          quoi monsieur jacques il aime la pluie 
                          ça lui fait soleil qu'elle danse pour lui 
                          c'est de l'or qu'on vole au ciel après tout le 
                          ciel nous a tout pris 
                          parce que m. jacques fait pousser des pierres 
                          chacune a un nom et lui est très chère 
                          c'est la mort qui colle aux ailes des anges qui osent 
                          traîner par ici 
                        dehors 
                          il fait perdre haleine dehors il fait baliverne 
                          dehors improbable veine mais c'est rien à comparer 
                          dedans 
                          dehors il matador dehors il métaphore 
                          dehors met ses airs de mort 
                          mais c'est rien à comparer dedans 
                        dedans 
                          y'a la lumière dedans parfum d'éther 
                          dedans plus de mystère main dans la main 
                          jusqu'à la fin des temps 
                          dedans y'a plus de rage dedans y'a plus d'orage 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Éric Lavoir et Antoine Bretel 
                           
                          Jeanne 
                          elle 
                          se coiffe elle se farde elle sera bientôt prête 
                          à ce qu'on la regarde et que son coeur s'arrête 
                          au bal de la balafre musette en mineur 
                          les années sont comptées on boit trois 
                          verres à l'heure 
                          les années sont comptées mais se camouflent 
                          encore 
                          quoique de moins en moins au prix de grands efforts 
                          et les jeunes nouvelles qui se mêlent à 
                          la ronde 
                          les règles sont cruelles la naïveté 
                          s'effondre 
                        c'est 
                          ce soir ou jamais mais c'est jamais qu'un soir 
                          ça ressemble à du vrai mais ça 
                          pue l'illusoire 
                          c'est peut-être oui mais éphémère 
                          est la gloire 
                        elle 
                          valse au milieu des lumières et des ombres 
                          elle a bu elle pleure elle rit elle s'effondre 
                          dans les bras d'un quelconque dans les bras du hasard 
                          pour ne pas dormir seule une autre fois ce soir 
                        dans 
                          les bras du hasard y'a que les noms qui changent 
                          quand la java fait noir et les mots qui dérangent 
                          valse jeanne oui valse la muse est ta gloire et ta chance 
                          quitte à jouer semblant allez ne pas y croire 
                          au bal de la balafre on s'en fout les déboires 
                          tourne jeanne oui tourne les cieux et la roue 
                          ton étoile t'appelle et surtout 
                          ne la laisse pas s'éteindre 
                          ne la laisse pas se taire 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury et Polémil Bazar 
                        Chacun 
                          chacun 
                          ses goûts et chacun ses couleurs chacun sa bicyclette 
                          chacun sa vérité son malheur et chacun 
                          sa bavette 
                          chacun jouit et chacun pleure et d'aucuns s'éclatent 
                          la tête 
                          et chacun sa chacune au coeur dompte l'amour soigne 
                          la bête 
                          n'espère rien surtout paie-moi et descends ta 
                          braguette 
                        chacun 
                          s'y prend comme il peut s'étonne de rien y savoir 
                          faire 
                          et si jamais demain il pleut chacun fera une gueule 
                          d'enfer 
                          puis chacun ne sachant ce qu'il veut demandera ciel 
                          et terre 
                          avide chacun le feu dans les yeux ne voudra plus se 
                          taire 
                          sinon c'est oui pour tout paie-moi et descends ta braguette 
                        bien 
                          sûr chacun veut être aimé car bien 
                          souvent la nuit tombée 
                          un coeur c'est lourd pour une tête 
                          à tâtons dans l'obscurité sans savoir 
                          où ni quoi chercher 
                          tout ça pour finir seul à sa fête 
                          chacun se serait-il trompé? 
                        chacun 
                          se croit bien modeste mais 
                          chacun vaut mieux que son frère 
                          chacun se fout de tout du reste ne doit rien ne veut 
                          rien faire 
                          et chacun avare et pernicieux se plaît à 
                          se complaire 
                          épargne les bons gestes et les bons voeux 
                          qui ne rapportent guère 
                          alors on fait les yeux doux? 
                          paie-moi et descends ta braguette 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury et Polémil Bazar 
                           
                           
                          La 
                          chansonnette à deux balles 
                          c'est 
                          trois rimettes bancales ça troue l'cul ça 
                          en jette! 
                          sublime le banal caresse ton étoile m'as-tu vu 
                          le poète? 
                          quatrain de fanfaron seize pieds d'émotion 
                          ça fait pleurer mes yeux 
                          couvre-moi de frissons souffle-moi la passion 
                          de se mordre la queue 
                        jetaimejetaimeiloveyoujetaimejetaimejetaime... 
                        la 
                          chansonnette à deux balles: glissez dans le revolver 
                          posez sur l'occipital, voyez monter les enchères 
                          un roulement de barillet puis un doigt sur la gâchette 
                          par la mort ou le succès c'est à coup 
                          sûr les manchettes 
                          un jeu pour toute la famille, le showbizz à bout 
                          portant 
                          moi j'ai tiré dans ma bille une banale balle 
                          à blanc 
                          collecté moult recettes et engraissé les 
                          rapaces 
                          du coup me voilà vedette et quelq'un chante à 
                          ma place... 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury et Polémil Bazar 
                           
                          Promesse 
                          les 
                          fûts sont percés tous les bouchons tirés 
                          la table est pleine 
                          levons nos verres à la pureté de l'instant 
                          rien à déclarer aucun discours ne vaut 
                          vraiment la peine 
                          évitons d'être lourds prêtons le 
                          serment 
                        voyez-vous 
                          je reviens d'une longue galère sans queue ni 
                          tête 
                          dont les détails n'ont rien de très attrayant 
                          alors j'aimerais bien que ce soir l'esprit demeure à 
                          la fête 
                          les bons moments se font rares au fil des ans 
                        oh! 
                          qu'il fait bon d'entendre vos rires 
                          j'en ai rêvé je n'veux plus repartir 
                          enfin... pas avant l'arrivée du printemps 
                        savourez 
                          ce vin fumez ce qu'il vous plaît prenez vos aises 
                          et faites-moi taire si je deviens déplaisant 
                          toi le musicien je t'en prie omets de jouer la bohème 
                          la plaie pourrait s'ouvrir assez facilement 
                        qu'on 
                          me comprenne bien ce soir la nostalgie n'est pas de 
                          mise 
                          un nouveau chapitre commence à l'instant 
                          connaissant la fin à nous d'éviter les 
                          sales surprises 
                          que le hasard a semé partout devant 
                        oh! 
                          qu'il fait bon de vous voir rougir 
                          j'en ai rêvé je n'veux plus repartir 
                          enfin... pas avant d'avoir trouvé l'argent 
                           
                          il 
                          était une fois des gens qui avaient tout pour 
                          réussir 
                          réunis après je ne sais combien de temps 
                          ceux en qui je crois ceux-là que jamais je ne 
                          veux trahir 
                          bien qu'ils ne soient pas des anges au demeurant 
                        regardons-nous 
                          bien il n'est pas exclu que l'on se disperse 
                          tel un manuscrit emporté par le vent 
                          je n'vous apprends rien chaque jour qui passe raccourci 
                          notre laisse 
                          à nous de s'en sortir honorablement 
                          oh! 
                          qu'il fait bon de vous voir faiblir 
                          j'en ai rêvé je n'veux plus repartir 
                          enfin... sûrement pas ce soir évidemment 
                          parmi vous pour toujours... promesse de gitan 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury et Polémil Bazar 
                           
                          Entre 
                          parenthèses 
                          On 
                          a roulé toute la nuit 
                          Rien de précis nous attendait  
                          Enfin, l'air était pûr 
                          Et seulement l'idée de savoir 
                          Que devant n'était pas derrière 
                          Nous laissait cette envie de croire  
                          Que demain serait mieux qu'hier 
                          Et tant pis si nous sommes dans le tort  
                          Celà n'importe guère 
                          Plus tard nous songerons à la mort 
                          Plus tard nous ferons des prières 
                          On a roulé toute la nuit 
                          Le ciel a sorti ses étoiles  
                          La lune est presque pleine  
                          Celà ne fait plus aucun doute 
                          Il n'y a rien de plus divin 
                          Tout droit devant il y a la route  
                          Qui s'éternise et c'est très bien 
                          Soudain me vient l'envie d'émettre 
                          Un commentaire, une réflexion 
                          Mais je me cale dans la banquette 
                          Allume une clope et monte le son 
                          On a roulé toute la nuit 
                          Rien ne se passe 
                          On a le coeur à pas grand chose 
                          Ni crevaison, ni panne sèche 
                          Ni trahison, aucune attente 
                          Il n'y a pas le feu aux flèches 
                          Il y a du savon sur la pente  
                          Et nous glissons doucement dans cette glaise 
                          Où s'enlisent nos corps 
                          La vie, la seule, celle entre parenthèses 
                          Entre l'aube et l'aurore 
                        On 
                          a roulé toute la nuit 
                          Les néons brûlés font des mots bizarres 
                          Les noms des blèdes  
                          Sont tous à la mémoire d'un 
                          Saint-Machin-Quelconque 
                          Bon Dieu, je vais pleurer 
                          Je me souviens d'un pays flasque 
                          Aux phalliques clochers 
                          Les loups rôdent et les agneaux dorment 
                          Et nous allons droit vers nul part 
                          Je les emmerde, ils ont raison 
                          Nous sommes les fruits de leurs cauchemars 
                          On a roulé toute la nuit 
                          Je n'veux pas savoir où nous sommes 
                          J'ai un peu faim, c'est tout 
                          Je vois dans l'aube un avant-goût 
                          De ce que la mort nous réserve 
                          On s'habitue bien malgré nous 
                          Chaque jour qui passe est comme un glaive 
                          Enfoncé toujours un peu plus profond  
                          Dans le cul de nos rêves 
                          Ça pue la peur et l'abandon 
                          Ça rend la mémoire assez brève 
                          On a roulé toute la nuit 
                          C'est comme si on n'avait pas vu 
                          La temps glisser sous  
                          la bagnole 
                          On lui a carrément roulé dessus 
                          Ça pissait les secondes 
                          On les a bû, il n'y en a plus 
                          Les heure idiotes, minces et blondes 
                          Regarde là-bas, n'est-ce pas le soleil? 
                          Ma foi, je ne sais plus 
                          Cet énnervé qui se réveille 
                          C'est arrivé n'en parlons plus... 
                        Paroles 
                          : Hugo Fleury 
                          Musique : Hugo Fleury, Thierry Gateau et Polémil 
                          Bazar 
                          
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